Particuliers :

  • Santé pour tous :

Nous proposons de fixer une « doctrine locale » en matière de mise à disposition de masques alternatifs (en tissus) à la population : à défaut d’une politique qui aurait pu être mise en œuvre au niveau intercommunal (avec à la clé des avantages sur le prix des masques et les délais de livraison), nous demandons la mise à disposition par la ville d’un masque à chaque lorientais pour amorcer ce qui  va devenir une obligation dans certaines situations (transports collectifs) et une forte incitation (dans l’espace public) : soit pour 60 000 personnes (population et agents de la ville) un budget de l’ordre de 200 000 €.

Nous pensons que la priorité est la santé de tous, avec une distribution homogène sans critère lié aux ressources.

En revanche, nous proposons que les Lorientais qui le souhaitent puissent faire des dons (lors de la distribution des masques) au profit du CCAS ou des associations qui œuvrent en matière de solidarités, ou choisissent de financer des bons d’achats au profit des plus démunis, à dépenser dans les commerces lorientais.

La distribution de masques doit être ainsi l’occasion d’une forte action de sensibilisation sur la recommandation du port du masque et d’une action collective de solidarité envers les plus fragiles des Lorientais. Elle peut aussi contribuer à la relance du commerce local.

  • Soutien aux familles les plus démunies :

Nous proposons la mise en place d’un « panier-repas », livré par la cuisine centrale, pour les familles les plus modestes qui bénéficiaient avant le confinement des avantages des tarifs de restauration scolaire au taux d’effort. La perte de cet avantage pèse sur le budget des familles. Et cela va continuer : en effet, le retour à l’école sera très progressif, soit 2 jours sur 4.

  • Accompagnement des personnes les plus fragiles :

Nous proposons de développer le système de livraison de courses à domicile, notamment pour les personnes les plus fragiles sur toute la ville, notamment nos aînés, celles pour lesquelles la sortie du confinement ne signifie pas un retour à la vie normale, avec la crainte de la contamination.

Ce système soit être organisé par la ville et le CCAS, avec le concours des associations. Il doit reposer sur le recours aux commerçants lorientais. Le prêt de véhicules municipaux pour les bénévoles associatifs qui interviendraient dans ce cadre (avec le respect des consignes sanitaires) pourrait être envisagé.

  • Lutte contre les violences familiales :

Nous proposons de mobiliser le réseau des structures hôtelières ou d’accueil touristique au profit des victimes de violences intra familiales (VIF).

Malheureusement, cette réalité insupportable touche une partie non négligeable de notre population. Ce travail doit être conduit en partenariat avec le Tribunal Judiciaire de Lorient et, par exemple, la Sauvegarde 56.  Nous voulons sortir les auteurs de VIF du milieu familial en les déplaçant en chambre d’hôtel (espace limité) et/ou protéger les familles avec enfants en les accueillant dans des structures plus spacieuses.

Bien entendu, la réussite de cette politique suppose une collaboration des lieux d’accueil qui doivent jouer le jeu en acceptant un effort financier.

L’objectif de ce système est d’abord de répondre aux besoins ponctuels urgents de personnes physiques en état de nécessité. Mais il permettra aussi de donner une bouffée d’oxygène aux structures de tourisme actuellement interdites de location jusqu’en juillet et exsangues financièrement.

  • Réduction de la fracture numérique :

Beaucoup d’informations pratiques sont disponibles sur Internet et les réseaux sociaux. La période de confinementa développé une solidarité numérique(rencontres en visio, achats numériques, etc) à laquelle échappent nos concitoyens qui soit ne disposent pas des moyens financiers pour y accéder, soit n’ont ni connaissances informatiques, ni culture numérique.

Nous proposons que la ville mette à disposition des points d’accès internet gratuits dans ses structures ou celles qu’elle finance, en priorité pour cette population à l’écart de la société numérique.

Commerces/entreprises :

  • Mobiliser tous nos moyens publics :

Nous proposons de mettre en place dès que possible une cellule de crise économique, visible et joignable facilement. Il s’agit de préfigurer le « guichet économique unique » que nous appelons de nos vœux : en regroupant les principaux intervenants, Lorient Agglomération, Audelor, Lorient Bretagne Tourisme, CCI, Chambre des Métiers, Chambre d’Agriculture, Initiatives Pays de Lorient, le Réseau Entreprendre Bretagne … et de l’ouvrir à des partenaires comme le Medef 56, la CGPME 56, Lorient Compagnie des Commerces.

Objectif : établir une cartographie des situations des entreprises, selon les secteurs d’activité, identifier celles qui sont les plus en difficulté à cause de la crise et agir avec célérité.

Il s’agit, dans la logique des cellules de crise, d’apporter des réponses personnalisées, globalisant les différentes aides (prêts garantis de l’Etat, fonds Résistance de la Région, abondements de Lorient Agglomération et de la Ville de Lorient) et mobilisables très rapidement, afin que la confiance revienne. La cellule pourrait aussi intervenir auprès des partenaires bancaires afin de faciliter l’octroi de prêts. Les maitres mots sont : collaboration entre les différents intervenants publics, simplification des démarches pour le chef d’entreprise, rapidité de réaction et écoute des difficultés : ne sous-estimons pas en effet les dimensions humaines et psychologiques de la crise envers des entrepreneurs qui peuvent tout perdre dans cette crise.

Nous demandons que la ville de Lorient puisse abonder les Fonds de Solidarité et COVID-Résistance de la Région Bretagne pour les très petites entreprises (TPE) de son territoire, les plus fragiles et les plus susceptibles de disparaitre. Il s’agirait d’aides directes non remboursables car ces TPE n’ont souvent plus les moyens de s’endetter davantage. C’est maintenant que ce soutien doit être mis en œuvre. Un premier montant de 100 000 € serait nécessaire.

  • Alléger les charges des commerces les plus touchés par la crise :

Nous demandons que les droits d’occupation du domaine public (dits « droits de place ») soient supprimés jusqu’à la fin de l’année 2020 pour les activités commerciales. Objectif : alléger la facture pour les bars et restaurants qui ont des terrasses extérieures, favoriser les animations type braderie.

La mesure d’allègement vaudrait donc pour 10 mois et ne concernerait que les terrasses, les marchés, le mobilier et les étalages devant les magasins, soit un coût pour le budget municipal estimé à 150 000 € environ.

De même, nous demandons que les Autorisations d’Occupation Temporaire (AOT) du domaine public, notamment sur le domaine public maritime, ne donnent plus lieu à encaissement de redevances du 1er mars jusqu’au 31 décembre 2020. Il s’agit d’une mesure d’allègement d’une charge importante pour les entreprises concernées qui doit également constituer un signal de confiance dans l’avenir. De même, nous proposons de suspendre jusqu’au 31 décembre 2020 les loyers des entreprises en devenir hébergées dans les technopoles.

  • Accompagner les commerces dans la lutte contre la propagation du virus :

Nous proposons de créer un Fonds d’aide municipal à l’acquisition des équipements sanitaires pour les petits commerces (niveau de chiffre d’affaires à déterminer : moins de 500 000 € annuels par exemple). Cela concernerait les équipements de protection individuels (masques, visières) et les matériels type plexiglas pour les bornes d’accueil. Il pourrait donner lieu à une subvention de 50% maximum dans la limite de 2 000 € par exemple.

  • Favoriser le retour des Lorientais au centre-ville :

Nous proposons la gratuité du parking de la place d’Armes le samedi jusqu’au 31 décembre 2020, ceci afin de favoriser la fréquentation du centre-ville dès la fin du confinement.

  • Sauvegarder et soutenir les petits commerces :

Nous proposons que le Maire réunisse les principaux bailleurs commerciaux lorientais, afin d’engager une discussion au sujet de la baisse des loyers de certains commerces dans Lorient : cette baisse peut être la clé de la survie des commerces les plus fragiles. La ville (ou la SFLD/X-Sea) pourrait être partie prenante via un fonds de soutien (pour la rénovation des cellules commerciales concernées) ou un fonds de garantie.

  • Nous demandons le respect de délais de paiement les plus courts possibles par les donneurs d’ordre public : ville et agglomération en premier lieu, afin de ne pas mettre sous tension la trésorerie des fournisseurs.

Associations :

  • Soutenir les associations qui agissent contre la crise :

Nous proposons de verser des subventions exceptionnelles aux associations caritatives afin qu’elles renforcent l’accompagnement de nos concitoyens les plus en difficulté.

  • Priorité aux bénévoles :

Nous demandons que les bénévoles de ces associations soient prioritaires dans la distribution de masques chirurgicaux ou grand public et d’EPI sanitaires.

  • Faciliter la gestion des associations :

Nous demandons que soit versée la totalité des subventions 2020 aux associations qui ont des salariés dès ce 1er semestre. Objectif : détendre la tension sur les trésoreries des associations, mises à mal par l’arrêt des activités. Coût pour la ville : mobilisation de sa ligne de trésorerie.