Madame, Monsieur, Mes Chers Amis,
Permettez-moi tout d’abord de commencer par des remerciements.
A 3 jours du second tour, dans un processus électoral absolument inédit, je sais pouvoir compter sur une équipe de campagne formidable.
Quand le chef a un coup de mou, il y a toujours une bonne âme à la permanence pour servir un café ou raconter une bonne blague.
Quand les sollicitations explosent, il y a toujours un volontaire pour alléger le quotidien des tâches matérielles.
Quand l’interlocuteur au téléphone dépasse les bornes, il y a un proche qui murmure : « ce n’est rien, ça va le faire quand même ! ».
Cette équipe a le talent des équipes victorieuses. J’espère sincèrement leur apporter le sel de la victoire dimanche prochain.
Mais en cet instant très solennel, c’est aux lorientais que je pense. Le choix dimanche sera lui aussi inédit, alors que le Maire sortant ne se représente pas et que 4 candidats postulent à sa succession. Un choix difficile mais très engageant, sans doute pour plus d’un mandat.
Alors je voudrais très simplement vous donner quelques clés. A votre réflexion, jusqu’au moment crucial de glisser le bulletin de vote dans l’urne.
Chacun est candidat pour ses propres raisons et je ne ferai l’injure à personne de penser qu’il n’est question que d’ambitions personnelles ou d’égos mal placés. Je demande donc qu’on me laisse ma part de vérité et de sincérité.
Et ce soir, au-delà de tous les arguments rationnels que j’ai défendus et présentés au cours de cette campagne, au-delà du programme sur lequel s’est construite la liste Unissons Lorient, je voudrais vous parler avec mon cœur. Tout simplement.
J’aime Lorient. J’aime ma ville. J’aime ses gens, beaucoup sont des amis, mais même l’inconnu de nom ne l’est pas tout à fait de visage. Nous sommes près de 58 000 habitants mais nous formons un grand bourg, où comme l’on dit, tout le monde se connait. C’est la vie à la lorientaise, celle que nous aimons, celle que nous partageons ensemble.
Il est un mot qui a une immense importance à Lorient, c’est le mot de SOLIDARITE. La solidarité, c’est l’ADN de Lorient, celle des gens de mer, celle des employés de l’arsenal, celle des bénévoles associatifs et celle des multiples métiers qui ont fait la richesse de la ville.
Vous le savez, j’ai choisi, lors du débat sur France 3, de porter le souvenir de Louis Bodélio comme portrait lorientais qui serait posée sur mon bureau de Maire pendant ces 6 prochaines années. Pour me rappeler chaque jour de ce prochain mandat, que le but ultime de notre action politique sera le bien-être de tous, une vie meilleure pour chacun de nous tous, une attention toujours portée à son prochain, le refus de laisser quiconque sur le bord du chemin.
Ce n’est pas de la condescendance. C’est une éthique de l’action. Et une obligation dans une ville dans laquelle 1 lorientais sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. Et près de 19% en recherche d’emplois. Là est le premier scandale de la majorité sortante, majorité à laquelle les 3 autres candidats ont appartenu à un moment ou à un autre ces dernières années. C’est leur échec. C’est leur aveu d’impuissance. Pourquoi feraient-ils mieux demain ce qu’ils n’ont pas pu ou su réaliser hier ? D’ailleurs, aucun des 3 n’aborde la question de la pauvreté et de la solidarité dans la ville. « Cachez ces pauvres que je ne saurais voir … ».
Alors oui, avec mes amis de la liste Unissons Lorient, nous assumons une méthode différente, elle aussi inédite à Lorient : nous avons besoin de créer des richesses nouvelles, nous avons besoin d’attirer des entrepreneurs et des investisseurs.
Non pas pour enrichir quelques-uns.
Mais pour créer des emplois, et de préférence des emplois qualifiés, durables et pérennes, afin de répondre aux défis du chômage et de la pauvreté à Lorient.
Voilà pourquoi nous faisons de la reconquête économique et de la création d’emplois notre priorité.
Voilà pourquoi nous répondons au défi de la récession économique née de la crise sanitaire par un plan de relance qui, à la différence des autres listes, est déjà prêt à être mis en œuvre.
Voilà pourquoi nous annonçons la mobilisation de 100 millions d’€ de fonds européens pour investir massivement dans la croissance verte et l’économie bleue, avec à la clé 3000 emplois directs dans les 6 prochaines années. La meilleure réponse à la pauvreté, c’est l’emploi. La meilleure des politiques de solidarités, ce sont des revenus qui sont le fruit de son travail, dans la dignité. Ce sont des emplois et des stages offerts en plus grand nombre aux jeunes lorientais qui ne disposent pas des réseaux pour en trouver facilement. C’est aussi cela une action solidaire en matière d’emploi.
Voilà notre projet, voilà notre première et grande ambition pour les lorientais.
Cette reconquête économique nourrira les besoins de la transition écologique. Et les actions en faveur de la transition écologique, en nourrissant les carnets de commande de nos entreprises dans le bâtiment et l’énergie, créeront de l’emploi et de l’activité. Voilà le cercle vertueux que nous voulons enclencher pour Lorient.
Car comment croyez-vous que nous pourrons financer les lourds programmes de rénovation thermique de bâtiments ou de construction de bâtiments à énergie positive, la revégétalisation de la ville ou des transports plus propres et décarbonés, avec le recours massif à la production locale d’hydrogène, le carburant du futur choisi par l’Allemagne et par l’Ecosse ?
Sinon par la prospérité économique retrouvée qui nous donnera les moyens de financer cette transition écologique. Et ce sont les choix de la croissance verte et de l’économie bleue qui créeront des activités et donc des emplois nouveaux.
Nous sommes les seuls, dans cette campagne, à inscrire l’objectif ambitieux de l’autonomie énergétique du territoire en 2050 (au-delà de la neutralité carbone). Parce que nous sommes les seuls à expliquer notre stratégie économique, à dire comment nous finançons les mesures nouvelles et à élaborer les modalités de la transition énergétique. Notre ambition est claire : anticiper le plus tôt possible l’inéluctable augmentation des énergies fossiles (pétrole, gaz) et contribuer à baisser la facture énergétique des ménages. Voilà notre deuxième et forte réponse aux défis de la pauvreté et du pouvoir d’achat.
Mais la solidarité, c’est aussi veiller à la sécurité de chacun. Car l’insécurité, l’augmentation des trafics, des incivilités, l’atteinte aux personnes et aux biens, à sa voiture, à son vélo, à ses biens matériels, touche d’abord les lorientais les plus modestes et les plus fragiles, ceux qui n’auront pas les moyens de remplacer leur voiture brûlée parce qu’ils ne sont pas assez bien assurés, ou qui sont empêchés de se reposer après le travail à cause des deals sous leurs fenêtres et dans leurs cages d’escaliers.
C’est à eux d’abord que nous devons une plus forte présence des forces de l‘ordre sur l’espace public, notamment notre police municipale dont les effectifs seront renforcés et les missions prolongées le soir et le week-end.
La sécurité, c’est la première des solidarités et c’est fort de cette conviction que nous protègerons mieux la vie de nos concitoyens les plus modestes.
Enfin, nous voulons agir plus classiquement en faveur des solidarités actives. Auprès des personnes âgées, des personnes handicapées, des sans domicile fixe, des ménages en difficulté en lien avec les associations partenaires. Il ne suffit pas d’utiliser le suffixe « social … » pour s’auto attribuer le monopole du cœur. Nous avons plusieurs propositions concrètes, du contrat d’insertion personnalisé pour les plus décrochés de la vie (formule alliant logement, emploi et accompagnement social) aux bons d’achat de 50 € valables dans les commerces lorientais pour les familles les plus touchées par la crise sanitaire, en passant par des aides revalorisées aux associations caritatives qui font un travail formidable de solidarité du quotidien. Et qui méritent d’être soutenues avec une plus grande attention, ce sera la feuille de route des adjoints et conseillers délégués qui, dans mon équipe, seront en charge de ces questions.
J’ajoute un mot très personnel en faveur de la vie associative. Elle est le premier lieu de solidarités entre lorientais, qu’importe leur domaine d’activité et leur objet social. L’association est le premier facteur d’intégration dans la ville, l’expression de la vie collective la plus aboutie. La vie associative a perdu des moyens importants ces dernières années (espace cosmao-dumanoir notamment) et il faut d’ores et déjà s’inquiéter du devenir de la maison des associations. Je sais ce que je dois dans ma vie d’homme aux associations dont je suis membre (le festival, Lorient-Sports) et je serai le premier défenseur des associations une fois élu Maire.
Je pourrais évoquer bien d’autres aspects de cette plus grande solidarité que nous voulons entre lorientais.
Mais je voudrais finir de vous donner les « bonnes clés » du vote de dimanche prochain.
Au fond, nous représentons bien le seul vote utile pour le changement si l’on veut bien considérer que les 3 autres listes sont toutes issues du système PS déliquescent, celui qui envoie Lorient dans le mur de plus en plus. D’ailleurs, pour les héritiers qui se revendiquent encore du PS, ils n’ont plus de socialistes que de nom : leur seule ambition est de « sauver le bastion » ou de « garder Lorient à la gauche » ; ont-ils encore une ambition sociale, de progrès ?
D’ailleurs, le spectacle incroyable de divisions auquel nous assistons depuis plus de 2 ans est lui aussi inédit et en dit long sur leur incapacité à répondre aux défis de la pauvreté, du chômage et de la baisse du pouvoir d’achat de beaucoup de lorientais.
Ni la liste Tonnerre, ni la liste Blanchard ne peuvent incarner un quelconque espoir pour les demandeurs d’emploi ou les jeunes en recherche de perspectives.
La première court après les propositions de ses concurrents – dont les nôtres – et n’exclut pas d’augmenter les impôts (même s’il tente de corriger son lapsus révélateur), pourtant à un niveau déjà record à Lorient.
L’autre liste, qui assume encore plus l’héritage, tente en fin de parcours une fuite en avant sur les dépenses publiques qui amènera au même résultat : l’augmentation des impôts et l’absence de toute perspective d’amélioration de la situation économique et sociale.
Reste la liste Girard, celle autoproclamée « écologiste ».
Nous avons souligné, au cours de cette campagne de second tour, que derrière l’apparence débonnaire de la tête de liste, figurait la cohorte des habituels agitateurs du Parti Communiste et du Front de Gauche. D’ailleurs, le naturel reprend vite le dessus comme l’a montrée la participation de M. Girard et de ses amis à une manifestation contre les soi-disant violences policières à Lorient ! C’est-à-dire que le candidat à l’exercice des pouvoirs de police du Maire manifeste contre ceux auxquels il serait censé faire appel pour assurer l’ordre, la sécurité et la tranquillité publiques ! Voilà la première réalité de cette liste qui épouse les thèses de l’extrême-gauche contre l’Etat policier …
Que dire du programme économique de M. Girard ? Questionné sur France 3 sur le risque de décroissance que recélait son programme, il a mis au défi de lui citer une mesure allant dans ce sens. Je relève le défi ! Oui, par son programme économique insignifiant, qui ne répond à aucune des problématiques de sauvegarde et de croissance de l’emploi et du Pays de Lorient, M. Girard organise la décroissance des activités économiques et donc la désintégration économique du territoire.
La menace est peut-être la plus forte pour notre pêche, notamment la pêche hauturière, la plus menacée par les amis lobbyistes Verts de M. Girard au Parlement européen. Alors que plus de 3000 emplois en dépendent sur tout le secteur de Keroman …
Autant dire que nos concitoyens les plus modestes, ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté, ne peuvent rien attendre de cette liste.
Bien pire, on pourrait croire qu’au moins le programme de transition écologique porte une certaine ambition : je vous invite à bien lire le détail des mesurettes du programme de la liste écolo-communiste : on est bien loin de l’ambition que nous portons d’une autonomie énergétique du territoire en 2050. D’ailleurs, il serait sans doute bien en peine d’y arriver : ses amis communistes prônent la sortie du nucléaire sans qu’aucune réelle alternative sérieuse ne soit évoquée.
Pas vraiment écologiste, mais vraiment communiste et décroissant comme le mentor de la liste, M. Jean Jouzel, l’un des papes de la décroissance … Est-ce bien cela que nous voulons comme ambition pour le territoire ? La politique de la terre brûlée ?
Enfin, même les mesures sociales défient le bon sens : comment assumer la promesse démagogique d’une baisse des prix du gaz de 20% pour les consommateurs lorientais quand on connait toutes les difficultés de la géopolitique du gaz dans le monde ! Et est-ce bien une mesure écologiste ?
Cette alliance des écologistes et des communistes a tout de celle de la carpe et du lapin : par exemple, comment peut-on dans la même liste combattre l’automobile et lutter pour la sauvegarde des Fonderies de Bretagne ?
Comment peut-on vouloir aller plus loin en matière de démocratie participative et s’allier aux derniers représentants d’une idéologie qui, en Chine, au Vietnam, en Corée du Nord, maintient des centaines de millions de femmes et d’hommes sous le joug totalitaire ? Avec au passage, des bilans désastreux en matière d’écologie et de santé ?
Mes Chers Amis,
Dimanche 28 juin, ce n’est pas un vote par défaut que je vous demande de faire.
C’est d’abord un vote de réflexion : ne vous laissez pas entrainer par les sirènes d’une liste verte aux rougeurs très affirmées.
C’est ensuite un vote de cœur : pour la défense d’une conception moderne des solidarités, choisissez le projet de progrès économique, écologique et social de la liste Unissions Lorient qui rassemble de plus en plus de familles d’idées sur la ville.
C’est un vote d’espoir, pour un avenir meilleur pour nos jeunes, pour une dignité retrouvée pour nos concitoyens les plus fragiles, pour une attention plus soutenue envers nos aînés et nos concitoyens handicapés.
C’est un vote de rassemblement, bien dans l’esprit de notre liste diverse et représentative des forces de Lorient.
C’est le vote de la fierté d’être lorientais.
C’est le vote passion pour une ville que nous aimons de toutes nos forces.
C’est un vote d’enthousiasme pour un « Nouveau Rêve Lorientais ».
Dimanche, c’est un nouveau chapitre de l’Histoire de la ville que nous allons écrire. Ensemble.
Je compte sur vous. Vous pouvez compter sur mes colistiers et moi-même.
A dimanche, pour un nouveau départ.
Fabrice LOHER